mercredi 2 décembre 2009

Nouvelles stratégies du nucléaire


Dans cet article, nous allons revenir sur les différentes stratégies qui ont été mises en place au cours de la décennie 2000 autour de l’énergie nucléaire. Nous allons traiter en particulier trois exemples qui sont la Corée du Nord de Kim Jong-il, l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad et enfin la relation de la France de Nicolas Sarkozy avec les pays arabes pour le nucléaire civil.

I)     Corée du Nord

Né en Sibérie en 1942, le président nord-coréen Kim Jong-il, prend la succession de son père, Kim, Il-sung en 1994. Néanmoins, des documents du renseignement américain dévoilent qu’un centre nucléaire a commencé à être construit dans la ville de Yongbyon, au nord de Pyongyang, à partir de 1989.

1)      Chronologie
Dans les années 1990 et jusqu’en 2002, le pays collabore avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) en échange de l’aide internationale en particulier américaine.
A partir de 2002 et en particulier du discours du président George W. Bush qui cite la Corée du Nord comme pays de « l’Axe du mal » au même titre que l’Irak et l’Iran, la crise nucléaire commence. En effet, fin 2002, un émissaire américain informe que le régime nord-coréen a admis avoir un programme d’enrichissement d’uranium, auquel il avait renoncé en 1994.
En novembre 2002, les USA et l’Union Européenne suspendent leurs livraisons de pétrole puis en décembre le pays annonce officiellement la reprise du programme nucléaire.
En janvier 2003, la Corée du Nord, se retire du Traité de non Prolifération nucléaire (TNP) et l’AIEA saisie le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

En août 2003, les négociations entre la Corée du Nord, la Corée du Sud, la Chine, la Russie, le Japon et les États-Unis commencent. La Corée du Nord menace de procéder à un essai nucléaire.

En février 2004, le père de la bombe atomique pakistanaise Abdul Qadeer Khan reconnaît avoir transférer à la Corée du Nord des éléments de technologie nucléaire.

En 2005, la Corée du Nord interrompt puis reprend les négociations, les diplomates nord-coréens demandent à échanger leur programme nucléaire contre l’assistance pour le nucléaire civil, en particulier la livraison d’une centrale à eau légère promise en 1994 par les Etats-Unis.

En 2006, après avoir testé des missiles, le gouvernement du pays déclare avoir réussi un essai nucléaire souterrain le 9 octobre. Cet essai a été condamné par la communauté internationale y compris par la Chine pourtant seul allié de la Corée du Nord.
Les discussions à six reprennent en décembre, elles s’achèvent cinq jours plus tard sans aucun succès.

Un accord est finalement signé le 13 février 2007 à Pékin. Il stipule l’arrêt temporaire des activités des installations nucléaire en échange d’une aide économique et énergétique.
Fin juin 2007, une partie des fonds nord-coréen bloqués par les États-Unis sont dégelés et les inspecteurs de l’AIEA sont de retour dans le pays.
Le 18 juillet 2007, le directeur Mohamed El Baradei annonce que ces inspecteurs avaient constaté la fermeture de la totalité des cinq installations du site de Yongbyon.

En 2008, les États-Unis qui réclament le démantèlement total et définitif des installations nucléaire estiment que les négociations actuelles ne progressent pas assez. Le gouvernement à d’ailleurs procédé à de nouveaux essai de missile en se début d’année. De plus, un briefing des renseignements américains sur un réacteur secret syrien le 24 avril 2008, a annoncé l’implication de la Corée du Nord.


2)      Stratégie
Selon toute vraisemblance, la première vocation du programme nucléaire dans les années 1990 était bien la production d’énergie.
Mais les années 2000 marquent l’ouverture de la Corée du Nord vers l’extérieur, d’une part vers la Corée du Sud et d’autre part, une ouverture économique. La volonté de modernisation technologique ainsi que l’ouverture aux Investissements directs étrangers (IDE) ont probablement poussés le dirigeant nord-coréen à vouloir faire de son pays une puissance militaire. Notamment du fait de la présence de militaires américains en Corée du Sud et au Japon. En effet, l’arme atomique permettrait au pays de peser plus lourd dans la balance lors des négociations en vue d’une réunification de la Corée. De plus, il faut rappeler l’implication des USA dans la guerre de Corée de 1950 à 1953 et donc, la suspicion des dirigeants nord-coréens envers les États-Unis. Il ne faut pas oublier que comme toutes les dictatures décadentes, le dernier régime stalinien de la planète, n’hésite pas à jouer la carte du nationalisme militaire pour faire passer la catastrophe économique.

L’arrivée au pouvoir de l’équipe républicaine de George Bush, en 2001, puis les interventions militaires en Asie, avec des armes de haute technologie, à la suite du 11 septembre, ont certainement renforcé l’idée du programme nucléaire. L’arrêt, de la fourniture de pétrole par les États-Unis dès 2002 donnait le droit à la Corée du Nord de reprendre l’exploitation de Yongbyon puisque l’accord de 1994 avait été rompu par les USA.

Une fois qu’il a été lancé (ou plutôt relancé) le programme nucléaire, Kim Jong-il a compris, après les réactions américaines et notamment le discours sur « l’Axe du Mal » qu’il avait tout intérêt à aller le plus loin possible. Le refus des visites aux inspecteurs de l’AIEA puis le retrait du TNP étaient la suite logique pour que la menace brandie, paraisse crédible.

Les négociations qui commençaient puis s’arrêtaient puis reprenaient n’étaient qu’un jeu pour montrer la détermination du régime aux cinq autres membres et en particulier aux États-Unis. L’escalade dans la crise ne devait s’arrêter pour Pyongyang qu’avec la signature d’un traiter de non-agression des États-Unis qui eux considéraient que la guerre de Corée n’était pas achevée et qu’elle ne s’achèverait qu’avec la réunification.

Ceci a permis à Kim Jong-il de demander toujours plus et en même temps de gagner du temps pour que ces chercheurs perfectionnent les missiles, les fusées Taepodong 1 et 2.
De plus le rapprochement commençant entre l’Europe et l’Amérique, sur les questions de sécurité énergétique, à partir de 2004, assurait à dictateur nord-coréen que la solution pacifique serait privilégiée.

Après l’accord de Pékin, début 2007, et la fourniture de l’aide promise, la tension semblait redescendre mais courant 2007 et surtout début 2008, les États-Unis ont accusé Pyongyang de liens avec la Syrie et cela a fait renaître l’insatisfaction du régime de Kim Jong-il. L’élection d’un conservateur au poste de président de la Corée du Sud n’a pas amélioré les choses, bien au contraire.

La crise ne semble pas résolue entièrement mais malgré les soupçons de lien Pyongyang Damas, la situation reste calme, ce qui n’exclue pas un retour de la crise.
Les relations diplomatiques restent difficiles et malgré les bonnes volontés des partisans de la dénucléarisation, la péninsule reste soumise aux sautes d’humeur du régime de M. Kim qui voit dans ce programme une justification à sa politique et son régime à bout de souffle.

II) Iran

Le programme nucléaire commence sous le régime du Shah en 1950. Mais avec la révolution islamique de 1979, le programme semblait interrompu. En fait, il a repris certainement dans les années 2000 mais c’est accentué avec l’arrivée du conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la tête du pays en 2005.

1)      Chronologie
En décembre 2002, des photos satellites sont diffusées par les télévisions américaines. Elles cherchent à attirer l'attention internationale sur deux sites nucléaires à Arak (au sud-ouest de Téhéran) et Natanz (Centre). L'Iran accepte une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Au début de 2003, l’Iran annonce que le pays produira du combustible nucléaire pour les futures centrales.
En août, l’AIEA découvre de l’uranium enrichi à des taux proches du nucléaire militaire. A la fin de l’année, l’Iran accepte de ne pas produire d’uranium et coopère avec l’AIEA, le gouvernement signe le protocole additionnel du TNP concernant la collaboration avec l’AIEA.

Mais dès la mi-2004, l’AIEA affirme que l’enrichissement n’a pas été arrêté et met en garde l’Iran contre des sanctions. Il y a finalement ouverture de négociation avec l’Europe qui propose une collaboration dans le nucléaire civil. L’Union est représentée par le groupe France, Allemagne et Grande-Bretagne dit E3.

En 2005, quelques jours après l’élection du président Ahmadinejad l’enrichissement reprend.
L’Iran menace de brandir l’arme du pétrole en cas de saisine du Conseil de Sécurité.
En novembre, Moscou propose sont aide et plus particulièrement de fournir le combustible à Téhéran. En décembre l’Iran rejette cette proposition et ne semble pas vouloir revenir à la table des négociations.

En 2006, l’escalade continue. L’Iran remet en route des centres de recherches scellés par l’AIEA. Les européens menacent de saisir l’ONU une fois de plus et la Chine se déclare favorable à la solution russe. Fin janvier les membres permanents du Conseil de Sécurité décident de se charger du dossier.
Le 29 mars l’ONU pose un ultimatum à l’Iran. Le pays doit stopper l’enrichissement dans les trente jours mais sans exprimer ce qu’entraînerait le refus.
Le 11 avril, le président iranien annonce que son pays dispose de la technologie nucléaire.
Le 30 mai, le chef de la diplomatie iranienne se dit prêt à négocier et s’accorde ainsi les grâces de Washington.
Le 31 août, l’AIEA confirme que l’Iran n’a pas tenu ces promesses. En septembre, les négociations entre l’Europe et l’Iran reprennent.
De septembre à décembre les membres permanents du Conseil de Sécurité se disent insatisfait et adopte finalement une résolution (1737), le 23 décembre 2006, qui demande l’arrêt de l’enrichissement et des activités de recherche et menace de sanctions financière ainsi que de mettre en place des actions d’embargo sur les produits lier au nucléaire en vertu de l’article 41 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies.

En février 2007, l’AIEA établit un rapport qui affirme que l’Iran n’a pas remplie les conditions de la résolution 1737.
En mars, la résolution 1747 étend l’embargo aux armes et aux relations financière avec l’Etat.
Le 9 avril 2007, le Président Ahmadinejad annonce officiellement que le programme d’enrichissement est entré « dans sa phase industrielle ».
En novembre 2007, l’Iran remet les documents techniques concernant la production d'ogives nucléaires à l’AIEA. Il déclare que les documents comme le matériel lui ont été fourni par le réseau clandestin du scientifique pakistanais Abdul Qadeer Khan. 3.000 centrifugeuses sont mises en service et devraient permettre de fabriquer suffisamment de matière fissile pour avoir une bombe nucléaire en une année.
Le 3 décembre 2007, un National Intelligence Estimate des renseignements américains, estime que l’Iran a cessé de chercher à avoir la bombe en 2003.

En mars 2008, l’AIEA dit disposer de preuves que le programme nucléaire iranien s’est poursuivit après 2003. Néanmoins, l’Iran coopère avec la Russie et les pays européen pour trouver une solution au conflit.

2)      Stratégie
La stratégie nucléaire de l’Iran après 1979 et plus particulièrement celle du président Ahmadinejad n’est qu’une prolongation de la politique étrangère du pays.

En plus de l’aspect populiste et nationaliste tout comme le programme nord-coréen, les raisons politiques sont spécifiques au pays et à sa région.
La raison officielle est bien sûr la production d’électricité en grande quantité, sachant que les réserves de gaz et de pétrole du pays seront bientôt épuisées ceci est logique. De plus, l’Iran possède sur son sol des gisements de minerai d’uranium.
Ces raisons sont totalement justifiables et justifiées puisqu’elles entrent dans le cadre du TNP puisqu’il ne s’agit que de construire des réacteurs nucléaires et de maîtriser le cycle du combustible.

Mais il est fortement probable que l’Iran est ou est eu des programmes de nucléaire militaire. Ce sont les raisons stratégiques de ce programme que nous allons exposés maintenant.

Tout d’abord, il faut se rappeler que l’Iran est une république islamique, c'est-à-dire basée sur la religion musulmane et qu’il s’agit en outre du seul pays officiellement chiite. Les pays musulmans voisins étant sunnites, l’Iran a toujours été tenu à l’écart depuis 1979.
Ainsi, se doter de l’arme nucléaire permettrait à l’Iran d’attirer dans sa sphère d’influence des États sunnites plus petit comme le Liban, la Syrie ou même l'Égypte.
Cette idée est renforcée par les déclarations du président à l’encontre d’Israël. En effet, l’agressivité de Mahmoud Ahmadinejad à l’égard d’Israël est à volonté rassembleuse. Il veut faire de son pays, le fer de lance des pays arabes contre Israël même si l’Iran n’est pas un pays arabe mais perse. Pour combler le fossé idéologique et traditionnel, il compte sur son développement économique et sur sa maîtrise de la technologie nucléaire. Il veut être attracteur et rassembleur.
Dans une certaine mesure cela fonctionne puisque lors de la crise nucléaire, le premier ministre israélien Ehud Olmert a révélé dans une sorte de lapsus volontaire que son pays possédait la bombe atomique. Même s’il ne s’agissait que d’un secret de polichinelle cette déclaration allait dans le sens d’une pression grandissante sur les voisins musulmans.
Cette déclaration va dans le sens de la stratégie iranienne puisque prouvant le danger, Israël pousse dans les bras du protecteur iranien ses voisins.

Mais l’Iran, n’est pas le seul État musulman intéressé par le nucléaire, le Pakistan a démontré son savoir faire par des essais nucléaires en 1998. Même si le programme nucléaire pakistanais était dirigé contre l’Inde et concernait plus l’Asie que le Moyen-Orient, les événements afghans ont rapprochés le Pakistan de cette région instable. Mais le Pakistan de Musharraf puis d'Asif Ali Zaradari s’est allié avec les États-Unis et ne peux donc pas rassembler. C’est cette place que l’Iran essaie de prendre.

Mais cela pose le problème de la prolifération et ce pour deux raisons.
D’une part on retrouve, ici comme en Corée du Nord, la trace d’Abdul Qadeer Khan, le père de la bombe pakistanaise qui aurait fourni également la Libye et est suspecté d’avoir aidé les Taliban, l'Égypte et l’Arabie Saoudite. Il est donc lié à la prolifération de la technologie nucléaire.
D’autre part, l’Iran étant un pays chiite qui essaie de prendre une place importante dans le monde sunnite, cela risquerait de donner des idées aux pays sunnites qui se verraient bien devenir les leaders régionaux. On peut donc facilement imaginer que l’Arabie Saoudite, l'Égypte et la Turquie cherchent à acquérir des armes nucléaires et feraient ainsi du Moyen-Orient la région la plus nucléarisée du Monde en plus d’être la plus instable.

III)                      France et pays arabes

Depuis son entrée en fonction le 16 mai 2007, le président français, Nicolas Sarkozy pratique une politique étrangère qui semble basée sur les relations commerciales. Cette politique considérée par certain comme de la realpolitik l’a amené à proposer l’aide de la France dans le développement du nucléaire civil dans les pays arabes.

Le président a, en effet, vendu des réacteurs nucléaires en Algérie, au Maroc, en Libye, en Tunisie, aux Émirats Arabes Unis et au Qatar. Certains pays arabes comme la Jordanie et l'Égypte seraient également intéressés.

Presque tous les pays arabes qui ont fait leur richesse sur le pétrole savent bien que d’ici 50 ans, il va disparaître. Ils veulent donc utiliser l’énergie nucléaire chez eux pour exporter plus de pétrole. L'Égypte voudrait couvrir, dès 2020, 20 % de ses besoins énergétiques, avec trois centrales. La Jordanie, qui doit importer pratiquement tout le pétrole qu'elle consomme, souhaite inaugurer sa première unité en 2015.

Sachant bien, cela et profitant des liens de la France avec les pays arabes, l'Élysée a décidé de vendre les réacteurs de technologie française dans ces pays.

Ceci profite bien évidement aussi à l’industrie française qui n’arrive pas à vendre l’EPR dans les pays européens. C’est d’ailleurs ce type de réacteur qui devrait être installé d’ici 10 ou 15 ans au Maroc, en Algérie, en Tunisie et à Abu Dhabi. Dans ce but Total, Suez et Areva se sont associés pour construire et exploiter ledit réacteur.

Mis à part l’économie française, il faut voir dans ces ventes une volonté politique à la fois de la France et des pays arabes. Dans le contexte géopolitique du Moyen-Orient et avec la menace du nucléaire iranien, les pays sunnites veulent à leur tour maîtriser le nucléaire. La France met ainsi en place un système de récompense qui en échange de l’abandon de prétentions nucléaires militaires donne accès au nucléaire civil.

Les pays, aujourd’hui exportateurs de pétrole, seront demain nos clients du nucléaire. Mais ne nous y trompons pas, aucun pays sunnites ne laissera l’Iran devenir la seule puissance nucléaire régionale avec Israël et les installations civiles pourraient bien abriter des programmes militaires dans le cas où l’Iran aurait la bombe.

Ainsi, la volonté de Nicolas Sarkozy est louable et bénéfiques pour les deux parties. Mais si l’Iran a ouvert la boite de Pandore, cette politique de prolifération civile ne la fermera pas.

Conclusion

Nous venons de voir trois exemples différents de stratégie nucléaire mais qui sont tous liés entre eux. Ainsi la Corée du Nord et les pays arabes sont liés par le réseau d’Abdul Qadeer Khan. Mais plus important la politique française de nucléaire civil au plus grand nombre s’inscrit en réponse à cette prolifération illégale. Cette politique est néanmoins dangereuse à moyen terme puisque l’énergie nucléaire n’est pas comme toutes les marchandises, elle doit s’accompagner de mesure de sécurité, de protections et même d’une certaine culture du danger que sa puissance représente. Espérons que les dirigeants qui cherchent à maîtriser le pouvoir de l’atome aient réellement conscience de ce qu’ils reçoivent.

Glossaire :
AIEA : L’Agence Internationale de l'Energie Atomique est une organisation qui dépend directement du Conseil de sécurité des Nations Unies. Crée en 1956 et basée à Vienne, en Autriche, elle cherche à promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires.
Chapitre VII : Le chapitre VII de la Charte des Nations Unies est intitulé action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression. Il détermine les mesures que le Conseil de Sécurité doit prendre en cas de danger pour la paix.
EPR : Le réacteur pressurisé européen (European Pressurized Reactor), est un réacteur nucléaire dit de troisième génération. Il est conçu et développé par EDF, Areva et Siemens.
IDE : Les Investissements Directs à l’Etranger sont les sommes d’argents investies dans un pays vers ou depuis l’étranger.
Realpolitik : Henry Kissinger définit la Realpolitik comme étant « la politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l'intérêt national ». Dans le contexte présent, le mot est utilisé pour indiquer un manque de vision politique conduisant à un règlement uniquement à court terme des problèmes, plus particulièrement en privilégiant les intérêts économiques aux valeurs fondamentales.
TNP : Le Traité de Non-Prolifération nucléaire est un traité international conclu en juillet 1968 et signé, aujourd’hui, par 189 pays. Il vise à réduire le risque que l'arme nucléaire se répande à travers le monde, et son application est garantie par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Sources :
-          Catherine Gouëset, « La crise nucléaire en Corée du Nord (1989-2007) », L’Express, 15 février 2007.
-          Jean-Claude Courdy, Corée du nord, troc atomique, réalité de la menace, Geopolitis, 2007.
-          Barthélémy Courmont, Corée du Nord : c’est reparti ?, IRIS, 28 mars 2008.
-          « La crise du nucléaire iranien », Le Monde, 8 août 2005, mis à jour le 29 décembre 2006.
-          « Iran : la crise nucléaire », Le Monde, édition spéciale, 2006.
-          Iran question nucléaire, Ministère des affaires étrangères, mis à jour le 18 septembre 2006, disponible à l’url : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/iran_420/question-nucleaire_4050/index.html
-          Le contentieux sur le programme nucléaire iranien, ministère allemand des affaires étrangères, mis à jour le 11 septembre 2007. http://www.auswaertiges-amt.de/diplo/fr/Aussenpolitik/Themen/Abruestung/IranNukes/Iran.html
-          Iran: nuclear intentions and capabilities, National Intelligence Estimate, Office of the director of National Intelligence, November 2007.
-          GlobalSecurity.org, WMD, Iran, North Korea.
-          Dominique Lagarde, « Le nucléaire français attire le monde arabe », L’Express, 11 décembre 2007.
-          Pascal Pogam, « Nucléaire : Total, Suez et Areva projettent de construire deux réacteurs EPR à Abu Dhabi », Les Echos, 14 janvier 2008.
-          Chems Eddine Chitour, « Le nucléaire au pays Arabes : utopie ou canular ? », Alterinfo, 21 janvier 2008.

Par AD

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